Pour construire un véhicule électrique, il faut plus de 200 kilos de matières premières liées à la transition énergétique comme le cuivre, le lithium, le nickel, le manganèse, le cobalt ou le graphite. Pour une éolienne, en plus de l’acier et l’aluminium il faut compter entre 10 et 15 tonnes de métaux qui sont nécessaires par MW de puissance, majoritairement du cuivre et du zinc. Au total dans une éolienne de taille moyenne, ce sont près de 5 tonnes de cuivre, 3 tonnes d’aluminium et surtout 2 tonnes de terres rares qui sont nécessaires rien que pour le moteur. Et compte tenu de l’augmentation attendue du parc éolien, la demande pour ces métaux est astronomique.
La transition énergétique est donc particulièrement gourmande en métaux spécifiques. Elle devrait engloutir près de 90% de la production de lithium d’ici 2040, 70% du cobalt et plus de 40% des terres rares. Mais de tels métaux sont rares dans nos sols et l’Union européenne doit donc se fournir auprès de pays comme la Russie, la Chine, les États-Unis ou le Brésil selon les métaux. L’UE dépend à plus de 60% de la Chine seule, particulièrement pour les matières premières déclarées comme critiques (…).
L’ECHO, Laurent Fabri.